C'est bientôt Pâques, et qui dit Pâques dit le fameux gigot d'agneau ! C'est parti pour y associer de belles quilles !
On part sur un rouge ?
Bien sûr, le vin rouge reste l'accord incontournable sur un gigot d'agneau. D'instinct, on part dans le Sud de la France. Il faut de la puissance, du caractère, de la texture et de la concentration, donc on va chercher le soleil !
Pour la première quille, on voit bien la cuvée Matubu de chez Jeff Coutelou. C'est dingue la précision systématique que l'on retrouve dans ses vins. Cette cuvée ne déroge pas à cette règle. On y retrouve un fruit noir entier, encore juteux, démontrant tout le caractère sudiste des terroirs de Puimisson, dans le Languedoc. Grenache et Syrah : classico classique, le couple parfait. C'est rond, plein, soyeux mais garde fraîcheur et buvabilité. On se répète, c'est précis, c'est bon, et ça ira parfaitement bien avec le gigot. Un très bel accord tout en faisant attention au portefeuille : c'est pas beau ça ?!
Pour le deuxième flacon, nous voilà dans la Vallée du Rhône, chez une étoile montante : Gaël Petit. La cuvée Edmée 75 / Hélène 25 s'exprime au travers d'un assemblage de 3 cépages : le Cinsault, le Grenache et la Syrah. Tout ce qu'on peut vous dire, c'est que c'est un magnifique Lirac, un grand Lirac même. C'est d'une très grande maîtrise... Une expression authentique de ces terroirs si généreux. Gaël sait néanmoins garder énormément de fraîcheur dans ses vins, et on peut lui dire merci. C'est puissant, tout en restant digeste, svelte. Tout ce qu'il nous faut sur du gigot. On se trouve ici sur des budget un petit plus haut que le précédent vin, mais croyez nous, c'est justifié.
On y va crescendo, on part sur la plus grosse quille de cette sélection. C'est connu, le gigot se complète parfaitement avec un vieux Bordeaux. Vous l'aurez devinez, c'est là-dessus que l'on va partir !
Johanna, c'est une cuvée du Vieux Château Champs de Mars, issu de plusieurs parcelles argilo-calcaire réparties sur 4 hectares, dont l'âge moyen des vignes est de 70 ans (une parcelle date d'ailleurs de 1904, rien que ça !). Les vendanges sont manuelles, les macérations durent 60 jours et l'élevage durent 18 mois dans de vieilles barriques. Sur la papier, ça fait rêver, et sur le palais aussi..! Sur cette quille, on retrouve le millésime 2010, immense millésime bordelais qui nous offre aujourd'hui des Merlots accessibles. Il n'est en rien innocent sur la grandeur de cette bouteille. Une superbe structure mêlant fruits confits, évolution et une fraîcheur encore incroyablement présente.
Un très très grand vin de Bordeaux, qui peut clairement en rabibocher plus d'un avec les vins de cette région et qui, dans notre cas, marchera du feu de Dieu avec notre gigot.
On part sur autre chose ?
Si vous chercher un peu d'originalité, on peut s'amuser à mettre un rosé, mais pas n'importe lequel. N'ouvrez pas un rosé d'été désaltérant et frais, l'association n'y serait pas intéressante. Là, il faut des rosés de caractère, de gastronomie. Ca tombe bien, on en a. Quand on parle de grands rosés, comment ne pas parler de Maxime Magnon, vigneron dans les Corbières. Il produit d'extraordinaires rosés complexes, intenses, équilibrés. Sur 2021, Métisse se repose sur un assemblage de Carignan, Cinsault, Grenache et Syrah. Terrible.
Si vous aimez bousculer vos habitudes et êtes à la recherche de nouvelles sensations : partons sur un blanc !
Nous avons un qui ressort très rapidement dans nos têtes : la cuvée Millénial du Sot de l'Ange, à Azay-le-Rideau en Touraine. Alors ça c'est grand, très grand même. Une cuvée produite exclusivement sur 2016 regroupant des Chenins de la parcelle de la Couture et des Petits Pérrés, couplés à des Sauvignons produits sur La Pièce. Vinifié en amphore, élevé en barrique, puis repos de quelques années en cave. Un vin de méditation entre notes oxydatives et fruits secs et confits. L'accord sera déroutant mais complétement cohérent. Une vraie belle surprise à proposer à vos invités !
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