Cuves en inox, en fibre, en béton, barriques, foudres, amphores, ... Il existe une multitude de contenant permettant la vinification ou l'élevage du vin. Dans cet article, nous verrons les principaux contenants ainsi que leur effet sur le vin.
La cuve inox
Elle a fait son apparition dans les années 90'. On leur connait bien des avantages, notamment celui de pouvoir se nettoyer très facilement et d'ainsi avoir une hygiène maîtrisée dans les chais. Son autre point fort est celui de ne pas typer le vin, ne pas lui apporter de notes / saveurs. Sa neutralité olfactive et gustative permet notamment au vin de garder son caractère fruité, et de retrouver par conséquent dans la bouteille un fruit croquant et juteux. Très souvent, elle est utilisée par le vigneron sur des cuvées dont le but est d'aller chercher de la digestibilité, un fruit exubérant, et à boire sur la fraicheur de la jeunesse.
La cuve fibre
Elle est la cousine de son homologue en inox. Elle reprend les mêmes avantages que cette dernière mais en admet un autre : elle est beaucoup moins chère à l'achat, mais moins esthétique...
La cuve béton
On commence tout doucement à rentrer dans les contenants ayant un effet sur le vin. En effet, la cuve béton admet un phénomène de micro-oxygénation permettant au vin de se poser et s'assouplir. Les tannins sont toujours présents, mais ils sont beaucoup moins pointus et potentiellement asséchant.
Habituellement de formes carrées, les cuves bétons se sont vues évoluer avec l'émergence des œufs en béton. N'ayant pas d'angle, ils permettent de remettre constamment les lies en suspension et d'exploiter pleinement leur potentiel, le tout sans intervention de la part du vigneron.
La barrique
Sûrement le contenant le plus connu. La barrique, c'est clairement l'image qu'on a d'un chai. En même temps, elle a fait ses preuves et est, mentalement, associée à l'élaboration de Grand Vins. Pourquoi ? Tout simplement parce que la barrique est un milieu poreux (bois), ce qui implique que le vin communique et correspond avec l'extérieur. Il y a échange qui se crée avec l'air, et le vin apprend donc à s'oxygéner, ce qui va rendre le vin plus profond, plus complexe, doté d'arômes plus atypiques qu'on appelle tertiaires.
Néanmoins, la barrique admet une légère faiblesse : elle donne du goût. Si le vigneron utilise des barriques neuves (ou avec très peu de remplissage derrière) le bois peut encore transmettre ses arômes toastés, boisés, vanillés et masquer les notes fruitées. La solution qui a été trouvée n'a pas été celle d'abandonner l'utilisation de barriques, mais plutôt de servir de barriques qui ont connues plusieurs vins en amont. Cela permet donc de fondre naturellement les arômes boisés et, dans l temps, de garder tous les avantages de la barrique.
Dans cette même démarche, certains vignerons utilisent aussi des foudres, ou des demi-muids. Il s'agit de contenants en bois, similaire à la barrique, mais avec une capacité bien supérieure et donc un apport aromatique plus réduit.
L'amphore / Jarre
Ce contenant en terre cuite fait partie des contenants les plus à la mode. Historiquement, ce sont les Géorgiens qui en sont le plus adaptes. Les Jarres peuvent être enterrées, semi-enterrées, ou directement placées les chais. Elles permettent une oxygénation du vin et favorisent une vinification sans interventions. Cela signifie donc une extraction douce et lente, un assouplissement des tannins, un gain en complexité, et une préservation du fruit, le tout sans donner d'arômes spécifiques, au contraire du bois.
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